Messages les plus consultés

13 décembre 2011

Donner un sens à nos trajectoires

Nos vies sont des fils tendus par des exigences et des souhaits, entre travail et vie privée.
Nous n’avons de cesse de courir, tant absorbés dans le marathon de nos trajectoires que certains finissent par perdre le sens de cette course effrénée.

Nous cherchons à nous persuader qu’il est possible de tout concilier, de mener de front carrière et famille, sport et voyages, projet immobilier, soirées entre amis et temps pour soi.

Au risque de confondre action et agitation, chacun s’efforce de régler sa vie avec des objectifs de performance et le poids des obligations, dans le but d’être toujours plus productif sur tous les fronts.

Les femmes, qui ont investi tous les territoires du masculin, ne sont pas épargnées par cette frénésie.

Serions-nous dans une forme de délire collectif ?
A ce stade, il s’agit moins de concilier travail et vie privée que fantasmes et réalité. Car au final, nous risquons de tout perdre en voulant tout ménager.

Alors même que le bien-être apparaît comme essentiel pour une majorité d’entre eux, près de 6 Français sur 10 ont le sentiment de négliger leur sommeil (59 %), leur couple (57 %), leur corps (55 %), leur alimentation (50 %) et les loisirs avec leurs enfants (62 %).

Le temps est-il venu de revoir nos valeurs ? notre idée du bonheur ?
Après quoi courons-nous vraiment ?

Changer de vie n’est pas impossible à qui veut se donner la peine de s’arrêter pour réfléchir au rythme qui lui convient le mieux.

Certains ont trouvé la voie d’une réalisation personnelle en larguant les amarres : quitter Paris pour la Province, un job en or pour le métier dont ils rêvaient, le confort du salariat pour créer leur entreprise ou s’expatrier, retourner à l’école pour décrocher un diplôme…

Ces aspirants au changement, en quête de sens, ont su faire preuve d’audace et de vitalité pour conquérir de nouveaux rêves.

Si la complexité de nos existences sur fond récurrent de crise et une espérance de vie en constante augmentation ont sans doute contribué à ces « migrations », nous devons intégrer le changement comme inhérent à ce que nous sommes.

« Nos vies sont faites de tout un réseau de voies inextricables, parmi lesquelles un instinct fragile nous guide, équilibre toujours précaire entre le cœur et la raison. »